Shiloh River Vaughan
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 | | Sujet: Shiloh River Vaughan - Terminé Dim 11 Avr - 12:35 | |
| Je suis simplement
moi. « Mon Caractère» . . « Comment me trouvez-vous ? Intéressante ? Curieuse ? Déterminée ? Arrogante ? Désinvolte ? Un peu... Borderline ? Mais lucide ? Toujours perfectionniste ? Vous n'avez peut-être pas tord. Mais qui suis-je vraiment ? Personne ne le sait. J'en ai conscience, j'avoue m'en jouer, me jouer de vous et de vos croyances. Mais au fond j'ai conscience que quelque chose ne tourne pas rond. Psychiatres, psychologues, sociologues, mentalistes ? Malgré toutes les personnes dites "professionnelles" que ma mère m'a fait aller voir, aucun n'est réellement parvenu à savoir pourquoi j'étais ainsi ni vraiment comment j'étais... Peut-être qu'ils ne posent pas les bonnes questions. Peut-être que je ne me pose pas les bonnes non plus...
L'adolescence, c'est difficile, cette période où l'on se cherche, où l'on change chaque jour et où tout nous paraît possible mais en même temps impossible. Mais j'ai la ferme impression d'être arrivée en haut de mon échelle personnelle. Et qu'y trouvons-nous ? Une jeune femme très mature, pour son âge, qui a un sens intuitif très développé et une lucidité parfois accablante. Je ne me berce plus d'illusions depuis que j'ai appris que Roméo est un looser et que le petit Chaperon Rouge est une simple d'esprit niaise et désobligeante. Tout ce en quoi j'ai pu croire petite a disparut et aujourd'hui, il ne reste plus rien d'une quelconque foi en moi. Mes raisons ? Je n'en ai pas. On a pas besoin de raisons lorsqu'on est dérangé.
Dérangée, le suis-je réellement ? La folie ce n'est que la raison qui constate ses limites. Pourquoi devrait-on en avoir contre les esprits qui vont plus loin que la simple réalité ? Pourquoi mettre en marge ceux qui connaissent la vérité sur ce monde ? Bien évidement, je suis loin d'être folle, cependant, je suis presque sûre qu'ils me prendront pour une sorte de dégénérée psychotique névrosée. Je n'ai pas besoin de me connaître pour m'en persuader, je sais voir les autres, et lire en eux. Lire est un bien grand mot, mais ils sont si faibles, si simples, si pathétiques... Il suffit de regarder une cour de récréation pour voir la société dans laquelle on évolue. C'est un panel très représentatif qui caricature la société. On voit ceux qui frappent, ceux qui parlent, ceux qui subisses et ceux qui pleurent. Une hiérarchie de la jungle. On a beau dire que dans les pays riches nous sommes "civilisés" et que les peuplades minoritaires d pays défavorisés sont des "sauvages", je crois que l'industriel a perdu la tête : c'est tout l'inverse.
Je ne vaux pas mieux que vous et eux, entre nous, nous sommes tous des c*ns quoi que l'on fasse, quoi que l'on dise. Chacun de nos souffles est un sacrilège au monde qui nous a été confié. Même la prévention contre la fin du monde éminente est une cause de commercialisation ! Voyez toutes les publicités à la télévision qui mettent l'environnement en tête de gondole. C'est pitoyable. Je hais ces hypocrites, mais ils sont partout. Alors ne vous effrayez pas si du jour au lendemain je vous déteste, ou si je vous crache à la figure mais vous souris le lendemain. Je suis lunatique mais franche. Je peux dire à quelqu'un des choses horribles, les penser, et pourtant l'apprécier. Il ne faut pas voir en moi de la méchanceté lorsque je parle avec sincérité, au contraire. Une personne que je n'apprécie pas, je ne lui porterais pas aide pour se construire. Je n'aide que ce que j'aime.
Les spécialistes disent de moi que je suis "borderline". Ce que ça veut dire ? J'explore la solitude plutôt que la compagnie de peur que les autres m'abandonnent. J'ai un complexe affectif qui me fait perdre tous mes moyens dans mes relations avec autrui. J'ai des comportement qui me nuisent, et je n'ai pas confiance en moi. C'est pourquoi je ne m'engage en rien. Mes émotions sont déréglées, je suis hypersensible et imprévisible tellement que je peux changer d'humeur rapidement. Ce que j'en dis ? Aucune idée.»
« Ma vie n'a jamais été comme la leurs.» . . « Je n'ai jamais aimé ma vie. Elle n'a rien pour être la pire des vies dans ce monde et je ne me plains de rien, je dis juste que l'enfance qui est le fondement de toute vie a pour moi été raté. Ce qui fait que par déduction logique, je suis ratée, ou presque. Je sais que je ne serais jamais l'idéal que je m'étais fixé petite, et même si personne ne devient son idéal, pour mon cas je n'ai même pas la possibilité de m'en rapprocher. Je suis encore toute jeune me direz-vous, mais peut-être que je suis déjà au dernier crépuscule de ma vie, qu'en savez-vous ? J'ai de très bonne raisons de dire que je n'aurais jamais de crise de la quarantaine. »
Shiloh est née sous X dans un hôpital de banlieue. Elle a toujours su que les parents qui l'ont adoptée à trois ans ne sont pas ses véritables parents. Il faut dire qu'elle n'était pas malheureuse. À l'aube de sa vie, Shiloh était aimé, adorée même. Chacun de ses anniversaires se transformait en sacrement et tout le monde aimait regarder ses beaux yeux gris et ses longs cheveux blonds qui virevoltaient à la moindre brise de vent. Elle avait le sourire des anges. Ce sourire qui relève vos lèvres même si le plus grand chagrin ébranle votre cœur. C'était un rayon de soleil pour tout le monde, jusqu'à la mort de son père... Tout se referma sur elle comme un voile noir qui l'empêcherait de respirer normalement jusqu'à la fin de sa vie. Sa mère ne pouvait supporter cette douleur, et Shiloh n'avait pas envie de sourire. De toute façon, il ne serait plus si convainquant qu'il ne l'avait été auparavant. Tout s'était brisé. Elle ramassait les morceaux brisés du cœur de sa mère et passait des heures assise près d'une fenêtre à regarder au loin. Son regard était vide, sans espoirs, sans lumière. Il n'y avait plus rien, elle était désarmée comme un soldat se mettrait au garde à vous face à son supérieur. Elle n'avait que six ans et son monde venait de s'écrouler autour d'elle. Jamais plus elle ne remit de déguisement de fée ou de princesse. Plus aucun de ses anniversaires ne serait sur-coloré et plus aucune musique ne sortirait de la chaîne.
Sa mère buvait, elle était désemparée et perdue. Chaque verre et chaque coup qu'elle portait à Shiloh était un appel à l'aide, une fusée de détresse. Mais que pouvait faire la petite fille si ce n'était subir ce qui pouvait être la colère de sa mère ? Elle savait très bien que ce n'était qu'une immense tristesse, une blessure qui ne se refermerait jamais. Mais que faire ? Trois ans plus tard, les marques sur son corps furent remarquées à l'école dans les vestiaires. La petite fille avait beau défendre sa mère, personne ne l'écoutait et celle qui l'avait portée dans son cœur tout ce temps était mise en procès alors que la dernière personne qu'elle aimait dans ce monde était amenée dans un village d'enfants de l'association Childhelp. Elle n'y était pas à sa place, tout ce que Shiloh voulait c'était retrouver sa mère, qu'elle sorte de prison et qu'elles puissent vivre ensemble à nouveau. Dans le village, elle ne parlait à personne. Mais plus elle se renfermait plus elle attirerait l'attention des autres, elle le savait. Cependant, elle était tellement triste que tout cela ne devenait que secondaire. Elle passa deux ans dans ce village avant d'être placée dans une famille d'accueil qui l'aimerait, et s'occuperait d'elle.
Et quelle famille... Les parents étaient vraiment dérangés : ils lui faisaient passer des tests médicaux, psychologiques, tout ce que l'on peut trouver sur Terre. Ils étaient très inquiets du fait qu'elle soit si arrogante et si irresponsable. Shiloh était pourtant très responsable et consciente de ce qu'elle faisait. Elle en avait juste rien à faire, vraiment rien. Elle avait treize ans lorsqu'elle apprit la mort de sa mère. Devant son absence, elle s'était donnée la mort en prison. Shiloh n'en revint pas. Elle devint complètement folle. Après une année dans un hôpital psychiatrique, elle revint dans sa famille d'accueil qui était devenue toute gentille et aimante envers elle. Cela la rendait malade... Elle savait pertinemment qu'ils ne l'aimaient pas, qu'elle n'était pour eux qu'une gamine dérangée qui ne ferait que ronger leur pauvre et misérable existence. Alors elle découcha. Malgré tous les efforts que faisait la police, elle ne fut jamais attrapée. Ses sens étaient comme transformés... Elle sentait les choses bien plus en profondeur, que ce soit les mouvements de son corps ou de ce qui l'entourait. C'était assez frustrant d'ailleurs pour elle qui, à présent, anticipait chaque événement rien qu'en s'apparentant à l'environnement.
Mais après une semaine de vadrouille, Shiloh fut attrapée. Non pas par la police, mais par son observateur qui l'amena à Valencia. Au départ, elle était désorientée. C'est normal après tout. Elle se retrouvait dans un endroit inconnu, surveillée à chaque instant et enfermée comme dans une bulle. C'était tout à fait ça en fait ; une bulle. Et dans cette petite bulle, elle mit longtemps à s'adapter aux règles et surtout au concept. Déjà rien que de digérer qu'elle était le sujet d'une expérience, tout comme chaque individu de cette ville, c'était gros. Ensuite, chose qui l'inquiéta plus que ça ne la troubla, ce fut que même les surveillants ne savaient pas où tout cela allait l'amener. Elle risquait de mourir, elle développerait des aptitudes qui lui seront propres et qui pourraient s'avérer dangereuses pas seulement pour elle mais pour son entourage, alors elle devait rester ici et apprendre à se maîtriser. Maîtriser quoi ? Cette chose bizarre qui lui arrivait depuis qu'elle avait quitté tout ce qui pouvait l'aider ? Ces sensations qu'elle ne pouvait contrôler ? Cela fait aujourd'hui trois ans que Shiloh est dans cette ville. Elle ne l'aime pas vraiment mais n'a pas tellement le choix. Alors elle tente de vivre comme elle peut en suivant parfois difficilement les ordres des surveillants.
« Je suis différent.» . . « Dés mon arrivée, un étrange personnage m'a dit qu'il faudrait que je m'entraîne très dur, parce que mon pouvoir serait une véritable arme lorsque je saurais en faire usage. J'ignorais de quoi il me parlait, mais en fait c'était simple, j'avais une kinesthésie très développée. Ce qui chez certains serait de l'esprit d'anticipation, de l'intuition, de la sensibilité à l'environnement, était pour moi un pouvoir. En effet, je sentais mes mouvements même dans un bâton que je tiens à la main, je vois ce que l'autre veut faire, j'ai une facilité déconcertante à mettre K.O. un adversaire au corps à corps. Il m'a entraîné chaque jour, dés cinq heures du matin. Avec un katana en bois, une fausse épée et sans armes aussi. Des simulations de combat. Je ne savais pas à quoi cela me servirait, mais une fois que je fus bien entraînée, il m'apprit à me servir de ces capacités pour filer, me déplacer dans les lieux étroits, même dans les arbres xD J'ai l'impression que je suis comme une télépathe du comportement. Je m'y suis très vite habituée et je contrôle mes réflexes et mes sens accrus à la perfection.
Une très forte kinesthésie c'est bien, mais très vite, quelque chose de plus entra dans mes gênes. Après que je me sois retrouvée cinq nuits allongée sur le sol pile à l'endroit où se trouvait mon lit mais dans l'étage inférieur, beaucoup de questions se posèrent. Je me croyais somnambule, mais il n'en était rien. Toujours le même homme vint me réveiller, et me déclara que nous avions du boulot aujourd'hui. Ce ne serait pas le même entraînement qu'avant. J'étais toute contente qu'on change un peu. Sauf que cela me fit plus peur qu'autre chose... Il y avait un petit murs en bois d'où ressortaient de part et d'autre des piques. Il me demanda de courir sans m'arrêter et de foncer dans ce mur. Je l'ai pris pour un idiot, je n'allais pas m'empaler sur ce fichu mur ! Mais il répliqua que c'était dans le risque que l'on apprenait le mieux à se servir de ses pouvoirs. Mis à part que je ne savais pas traverser les murs ! Il me prit par la main et se mit à courir à toute vitesse. Je n'eus d'autre choix que de me laisser entraîner. Il s'arrêta à quelques centimètres mais je ne pus stopper ma course car il me poussa sur le mur. J'ai fermé les yeux en criant avant de me sentir tomber. J'avais traversé le mur... J'avais traversé ce p**in de mur ! Heureusement, les entraînement suivants furent moins dangereux.
J'étais très habile et très réceptive, je pouvais même devenir translucide ! Mais la folie ne s'arrêta guère ici. Au lieu de s'en tenir à ce que je pouvais déjà faire, un nouveau pouvoir fit irruption dans mon quotidien. Mais beaucoup plus dangereux par contre... Je ne parviens pas à le contrôler, et j'ai l'impression que ce n'est qu'inconsciemment qu'il ne se déclenche. De part le simple touché, je peux guérir, raviver quelque chose. Que ce soit nourrir une plante fanée, faire qu'une ampoule ne soit plus grillée ou encore soigner un chat d'une patte écorchée. J'ai découvert ça un beau matin quand je m'étais coupée en essayant de débloquer un couteau pour couper le pain. J'eus le temps de faire aïe et dans l'instant où j'allais nettoyer mon doigt, la coupure avait disparue. Sans attendre j'ai voulut voir si je pouvais me guérir de tout. Je suis montée au premier étage et je m'apprêtais à sauter lorsque toujours le même vint me demander ce que je comptais faire. Il m'expliqua que ce genre de pouvoir ne marcherait pas à grande échelle et quand bien même serait possible, il ne fallait pas jouer avec ça. J'étais réellement déçue. Je pris la main qu'il me tendait pour me faire descendre du bord de la fenêtre. Mais il sembla avoir soudainement une douleur atroce... Ma main... sa main devenait violette et ses veines allaient comme exploser ! Je l'ai lâché. Il tomba au sol tandis que j'étais partie chercher de l'aide, complètement paniquée. Voilà pourquoi ce pouvoir est dangereux, je peux guérir et blesser. Peut-être que plus tard je pourrais faire naître et tuer... »
Et toi
derrière ton écran
. Prénom, Surnom ; Laëtitia, Bad-Slayer/Salem Âge ; 17 ans Comment as tu connu le forum ; Sur PRD Présence sur le forum ; 4/7 Code du règlement ; Qui gagnera cette guerre ? exemple de rp ;- Spoiler:
Je n'ai jamais fait de fixation sur mes tics et mes tocs. Et pourtant, j'en ai une très longue liste... Mais à quoi sert de nommer tous les maux qui nous rongent s'il on sait parfaitement que rien ne pourra vraiment changer ? Connaître son mal c'est déjà un pas vers la guérison, mais il faut croire que je dois me plaire à craindre certaines choses et me montrer exigeante envers des détails. La vie est pleine de ces petits désagréments qui la rendent insane. Bien plus que les problèmes métaphysiques, ce sont les infimes contrariétés qui signalent l'absurdité de l'existence. Cela dit, il y a tellement plus important qu'une claustrophobie ou une obsession sans conséquences. J'avais peur de certaines choses presque insignifiantes, comme d'être bloquée dans des toilettes, au milieu d'un désert paumé, ou encore face à un chien, mais d'autres fois, je n'ai pas peur alors que la plupart des gens y verraient angoisse comme rester en équilibre sur la bordure d'un toit à une trentaine de mètres du sol, face à un animal sauvage ou bien devant des fadas comme Carl. En fait, je n'étais pas tranquille à côté de lui, mais pour l'instant, à part me traiter comme une moins que rien - ce qui avait sa part de vrai - il ne m'avait pas fait grand mal. Encore si j'aurais vraiment été ce que je prétendais être, j'aurais été plus sur mes gardes car en cas de gros débordements, je n'aurais qu'à lui révéler la vérité. Vérité que j'aimerais ne pas dévoiler. Ce n'était pas marrant et plutôt dangereux, mais on a les distractions que l'on mérite !
Toute sorte d'alertes se lisaient dans son regards sans qu'il ne le dise ou peut-être même n'y pense. Ne pas sauter de la voiture, ne pas faire d'idioties dans ce genre pour ne pas nuire ni à lui, ni à moi. Car quoi qu'il arrive, je sais que la moindre erreur me sera reprochée violemment avec lui. Comme je le comprenais ! Comprendre ne veut pas dire être d'accord. On peut ne pas partager le point de vue d'une personne qui pourtant est sur la même longueur d'ondes que nous. S'il voulait se faire entendre, il doublait de violence, menaçait, pas de chance pour lui ; ce n'est pas légal. Moi ce que j'aime dans la vie, ce sont les nuisances autorisées. Elles sont d'autant plus amusantes que les victimes n'ont pas le droit de se défendre. Je sais très bien que cela n'empêcherait pas Carl de se mettre en rogne, mais en levant le frein à main, j'espérais qu'il me laisserait au moins parler. Et l'effet escompté avait prit. Un peu trop même... C'était même déstabilisant si l'on y prenait bien garde. Sauf que je n'étais pas vraiment souciant de cela à cet instant. Il n'opposa ni geste ni parole au bandage de fortune même si avec toute la délicatesse dont je faisais preuve, il aurait dut avoir un peu mal, mais à mon avis, il y avait tout qui se criait dans son regard que j'évitais. Non pas par fait exprès, plutôt par anticipation. Le mac quitta la voiture, un peu léthargique mais visiblement toujours conscient. Il avait donc déverrouillé les portières et commença à fumer une cigarette. Fumer tue. J'étais un peu mal placée pour tenir ce genre de leçon maintenant que j'étais retombée dans la drogue... Mais il ne m'était pas très cher alors je me passerais de commentaire. Quoi qu'en y réfléchissant bien, si je me jouais à le mettre en rogne ou juste à l'encombrer, c'est qu'il devait être plus important que je ne voulais le penser. Peu importe, ce n'était pas le sujet.
J'aurais pu partir, certes, et ce n'était pas vraiment l'envie qui m'en manquait, juste que j'avais terriblement mal à la cheville et que je préférais encore conduire plutôt que de traverser la ville à pieds ! De plus, je voyais que je l'exaspérais. On fume lorsque l'on est nerveux ou tout du moins stressé. Il ne m'avait pas l'air d'un trop grand fumeur qui les enchaînait, un intégriste ne peut s'empêcher d'en rouler une toutes les dix minutes. Il s'approcha de la porte passager.
- Me dire que je conduis mal t’aurais fatigué peut-être ? Va conduire, et si tu m’apportes aux flics, je t’explose la tête, déclara-t-il comme une menace.
- Charmant !
J'avais presque envie de sourire, mais j'étais trop à portée de ses mains pour oser. Tout est relatif dans la vie. Aussi bien sur le plan physique que mental. Relationnel n'en parlons même pas ! Bref, je descendis à mon tour pour rejoindre le côté conducteur. Je ne pris pas la peine de régler rétroviseurs et siège, je trouvais cela d'une futilité abjecte. Les autres n'auront qu'à pas faire de bourde. Parce que si tout le monde respecte les codes, alors aucun soucis et pas d'accident. Encore faut-il que je ne me retrouve pas en situation où c'est à moi de faire attention... De toute façon, les rues sont larges et toutes en quadrillage alors ça ne sera pas difficile. Effectivement, lui dire cash qu'il ne savait pas conduire m'aurait fatiguée. Enfin pas vraiment, mais ça auraient été des paroles inutiles car il n'est pas du genre à écouter ce que disent les autres. Plutôt égoïste et individualiste mais pas non plus bête pour un sou. Toujours est-il que le pire était à venir.
- Tu n’as pas peur ?
C'est sûr, toute personne normalement constituée serait effrayée et n'oserait pas bouger d'un cil à ses côtés ; et je n'étais pas non plus très en confiance... Cela dit, j'avais une carte plus forte que le Joker dans mon jeu, chose qu'il ignorait et dont le pouvoir était assuré. Enfin j'espérais que cela suffirait. Remarquez, apprendre que vous détestez une personne juste pour ce qu'elle semble être n'est en fait pas ce que vous pensiez, ça peut remettre en question des tas d'éléments. Ainsi, même se Carl continue à me détester, il mettra assez de temps à encaisser le coup pour me permettre de m'écarter de lui de façon suffisante pour me laisser une chance. Toutefois, je ne comprenais pas vraiment pourquoi il me posait une telle question. Avouez que c'était assez bizarre, surtout de sa part... Il me détestait, et normalement, je devrais le haïr moi aussi. Mais est-ce que je viendrais en aide à quelqu'un que je hais ? Personnellement, oui, mais pour la plupart des gens, non. Lui faire ce bandage n'avait rien en rapport avec le fait qu'il m'ait "sauvée" tout à l'heure, en fait, il ne m'avait pas vraiment sauvée, il n'avait fait qu'obéir à ses convictions qui lui rendaient intenable de laisser un violeur respirer. J'avais beau me jouer de lui, je ne le détestais pas vraiment... Il n'était pas non plus dans mon cœur très haut sur l'échelle des affinités, mais pas en bas pour autant. Peut-être que cela pourrait donc l'intriguer et donc plus me trahir qu'autre chose finalement, sauf que si jamais il découvrait la vérité, je trouverais bien une autre occupation que le gêner. Je démarrai la voiture. Jusque là, pas de problèmes. Ni pour avancer. Mais très rapidement nous dépasserions la limitation de vitesse.
- À croire que je suis un peu masochiste au fond. Ou juste que je me pose plus de questions sur mon entourage que tu ne t'en poses sur le tien, ai-je fini par lui répondre.
Dernière édition par Shiloh River Vaughan le Dim 11 Avr - 16:31, édité 10 fois | |
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